Faisant un peu de nettoyage sur mon ordinateur, je suis tombé sur un document anonyme qui a attiré mon attention. C’est une copie de bon nombre des articles de ce cher Chute Finale, qui a stoppé son blog du jour au lendemain. Ce document m’a ramené il y a quelques mois et je me suis souvenu de la qualité de son blog. Je ne le suis pas à 100% sur le libéralisme, mais inutile d’être entièrement d’accord pour saluer le travail de cet internaute érudit jadis si prolifique. Qu’il soit en paix là où il se trouve. Ce qui suit est son testament politique.
Il me paraissait absolument inconcevable de disparaitre sans laisser une dernière trace.
Les idées politiques pour lesquelles je fus moqué, calomnié et mal considéré par une frange de mon entourage ont le seul défaut d’être bonnes.
Elles trouvèrent cependant appui dans une bonne cohorte de gens, d’ailleurs plus cultivées et plus intelligentes que la moyenne.
Mes idées sont vraies, réalistes et souhaitables : c’est ce qui les rend si détestables auprès des escrocs, falsificateurs et menteurs qui ont la haine et la désinformation comme seule arme.
Tout comme les rouges sabotaient les manifestations d’opposants politiques dans les années 20 ou 30, les totalitaristes de la pensée de maintenant, qui se revendiquent démocrates, usent des pires moyens pour faire taire quelqu’un qui pointerait au grand jour leurs contradictions et leurs idioties.
Certains me disent que la crise économique globale que nous vivons aujourd’hui est la conséquence du capitalisme, ou d’un excès de marché. Ils ignorent évidemment que nous vivons dans le socialisme depuis soixante ans, et qu’un pays dont les dépenses publiques s’approchent des 30% du PIB – je veux parler des Etats-Unis – ne saurait être qualifié de libéral. Je ne préfère même pas parler de la France, dont celui qui me dira qu’elle est libérale devrait se faire soigner.
Par quoi la crise est-elle due ? Il est remarquable de voir que 90% des Français n’y connaissent rien, ne savent même pas comment fonctionne une banque centrale, et viennent répéter stupidement les slogans ridicules qu’ils entendent à la télévision. D’ailleurs, la plupart des Français se moquent de la crise, et n’ont pour seul horizon que leur bol de soupe et leur baguette de pain. Cela en dit long sur l’état avancé de décomposition du peuple français, qui sera sans doute celui qui souffrira le plus de la crise globale apocalyptique que nous nous apprêtons à vivre.
La crise n’est pas due au capitalisme, pas même au libéralisme et aux soi-disants excès des banquiers et des traders. Ces excès, s’ils ont bel et bien existé, n’ont été rendus possibles que par la désindexation des monnaies sur l’or, et les taux bas des banques centrales.
La crise est due aux politiques socialistes et étatistes, et au caractère délétère de la création monétaire actuelle. Cette vérité n’est pas bonne à entendre, on se bouchera les oreilles et on me traitera de tous les noms : le fait est que c’est la vérité.
D’abord, la création monétaire, devenue incontrôlable et incontrôlée, s’échappant de son lit comme un fleuve devenu fou, ou un Golem de pierre s’enfuyant des mains de son créateur. Création monétaire, limitée par rien du tout, tous les garde-fous ayant sauté au fil des décennies comme des verrous dynamités. Création monétaire qui permit d’établir une pyramide de créances ahurissante, semblable à une chaîne de Ponzi, dont les bases commencent à peine à s’effondrer.
Ensuite, les politiques socialistes et étatistes : l’égalitarisme qui tue les économies et les sociétés, car il ne saurait y avoir d’égalité dans l’ordre naturel. L’intelligence est quasiment entièrement génétique, comme le prouvent chaque jour les nouvelles découvertes scientifiques. L’intelligence qui est inégalement répartie dans les populations, mais aussi et surtout entre groupes ethniques. Le malheur est que des gens comme Gobineau ou Le Bon, dans leur anthropologie naïve et phénotypique, avaient raison sur l’essentiel. Dans un pays ravagé par l’antiracisme et les bons sentiments, de telles vérités mettront sans doute encore une vingtaine d’années à être acceptées pleinement par la population. Dès l’année 2010, il est probable que les généticiens ne pourront plus se taire, et cracheront enfin le secret qui leur brûle la langue.
L’égalitarisme, qui explique tous les maux actuellement rencontrés par la société : anomie, échec du système scolaire, augmentation de la violence, désordre économique et social, et la liste serait encore longue.
L’égalitarisme, qui a comme conséquence naturelle l’ethnomasochisme et le relativisme, cette dernière idéologie postulant qu’il ne saurait y’avoir de jugement de valeur à porter sur des réalisations culturelles faites par autrui. En d’autres termes, la coupole des Invalides, la musique de Jean-Sébastien Bach et la chirurgie du cœur valent une cahute en bouse séchée, le bruit des tam-tams et la sorcellerie vaudou.
Celui qui serait d’accord avec cette précédente assertion est malade psychiquement, probablement détruit par la propagande dont il fut imbibé depuis sa plus tendre enfance, par le biais des médias comme de l’école publique.
Egalitarisme, qui détruit la société de l’intérieur, comme à chaque moment où l’homme voulut se détacher des lois naturelles.
Comme Rome, Byzance, Sparte, Athènes ou l’Assyrie, la civilisation occidentale mourra d’égalitarisme, de parlementarisme et de stupidité sentimentale.
Ceux qui vous disent que je suis un oiseau de mauvaise augure, annonçant l’apocalypse que l’on annonce depuis des siècles, sont des idiots et des charlatans.
Je n’ai jamais annoncé l’apocalypse : uniquement la fin logique de la civilisation occidentale. D’autres civilisations, comme l’Asie de l’Est, ont tout l’avenir devant elles, et je leur souhaite courage et chance.
La crise est finie ? La belle affaire. En 1929, on disait une semaine avant le krach, Irving Fisher et président Hoover en tête, qu’une chute des cours était impensable, et que ceux qui tenaient le discours inverse étaient des Cassandre insensés qui voyaient tout en noir. Le lendemain du krach, tous les grands journaux new-yorkais incitaient à se ruer sur les actions, les cours allant subitement remonter suite à une bête erreur de courtage. En 1931, on annonçait la fin de la crise, et on inaugura l’Empire State Building comme symbole d’une Amérique rayonnant à nouveau sur le monde. Après un second plongeon de l’économie, on célébra en 1933 le succès du New Deal rooseveltien, et l’économie replongea encore quelques jours après, menant au plus grand désastre que l’humanité ait jamais connu, la Deuxième Guerre mondiale.
Ceux qui annoncent sans cesse une reprise économique ont une survie qui en dépend. Aussi certainement que les agences immobilières ne sont pas folles au point d’admettre honnêtement une bulle sur le marché, les politiciens, les analystes et les financiers ne sont pas assez timbrés au point de dire que tout va s’écrouler, et qu’il serait sage de retirer toutes ses billes des banques. Une telle déclaration achèverait de mettre à bas le système bancaire, car ses fonds propres sont minuscules. La crise systémique tant redoutée arriverait beaucoup plus vite que prévu.
Le monde ne s’écroulera pas si la crise s’aggrave ? C’est bien mal connaitre l’histoire et le fonctionnement économique. Certains devraient se remémorer l’Allemagne de Weimar, la crise bancaire dans l’Allemagne et l’Autriche de 1931, l’échec cuisant du Frente Popular en Espagne, et beaucoup plus récemment, la crise argentine des années 2000 ou la crise islandaise de 2008.
Non, bien sûr, le monde ne s’arrête pas de tourner. Mais le fait est qu’une crise économique sape la dette, le patrimoine et l’épargne, et agit ainsi comme des grains de sable qui viennent bloquer l’engrenage économique.
Une crise économique, c’est une épuration. Epuration des dettes toxiques, des secteurs toxiques. Bien souvent, des millions d’hommes vivent tous les jours et achètent leur pain avec de l’argent qui était issu de ces dettes et de ces secteurs. Une fois détruits, ces gens n’ont plus rien.
C’est ce qui explique l’engrenage du chômage, les pénuries, les famines, voire les guerres civiles.
Et à moins d’un bouleversement de très grande ampleur, comme le fut la Seconde Guerre mondiale, accompagné de nombreuses pertes humaines, sortir d’une crise économique de grande ampleur est impossible.
De 1929 à 1945, le monde connut 16 ans de crise. La nôtre dure depuis à peine 1 an et 4 mois. Et pourtant, elle est bien plus grave. Car elle correspond à l’éclatement d’une bulle globale de quarante ans.
Pourquoi la crise semble s’être arrêtée brusquement ? Car les dégâts furent limités en transférant momentanément les pertes privées sur le dos du contribuable. Au final, c’est à la fois la pyramide de dettes privée et publiques qui s’effondreront dans quelques mois ou années, dans un fracas assourdissant.
Le drame de tout cela, est que j’ai raison. Et comme tous les hommes trop lucides, ou trop en avance sur leur temps, j’ai été moqué, méprisé ou mal considéré par certains.
L’avenir dira si j’avais réellement raison. Le temps agit comme un arbitre, un arbitre absolu et incorruptible.
janvier 20, 2010 par chutefinale