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Archive for the ‘Journalisme’ Category

Les lecteurs de Fdesouche sont impatients d’être aux présidentielles. Ils ont hâte d’être en 2012. Un conseil, ne soyez pas trop pressés. Ne brusquez pas votre déception, elle viendra bien assez tôt. Pourquoi ? La sphère médiatique donne des indices depuis quelques semaines sur la capacité du système à se réinventer face au « danger ». Inutile d’aller chercher bien loin pour se souvenir du Front Populaire entre les deux tours, suite aux immondes résultats. Là, le score du FN n’est pas une surprise en soi, cela fait bien quelques mois que les sondages, chers au Président et nos concitoyens, en font état. Du coup le système, bousculé dans ses plans d’alternance molle entre UMPS, doit réagir. Il se rebiffe, le con, et de manière bien peu finaude.

Léon vous dit quoi penser quotidiennement

Tout a commencé par une chronique, sur le plateau de la Matinale de Canal +, que je me surprends à regarder encore, sachant qu’il n’y a rien de pire pour ma santé mentale de bon matin. Léon Mercadet, dans sa subtile chronique intitulée « Cool/Pas cool », dans laquelle il explique la vie aux bourrins du peuple, parlaient d’un article de l’Express qui traitait du mode de scrutin Français, suite à une note de Terra Nova. Commençant par un bref état des lieux, l’article montrait que Sarkozy se trouvait prit en sandwich entre Lepen et Aubry (pas cool), qui le laisseraient sur place au premier tour. Conséquence, que ce mode de scrutin, où l’on place un nom dans une urne, est faillible et ne reflète pas la volonté populaire. Il propose mieux : un classement du pire vers le meilleur. C’est-à-dire un système de notation où celui qui a la meilleure moyenne est gagnant. Magie : selon leur étude, Lepen passerait de la seconde place à la dernière place. C’est parfaitement logique, on ne gagne plus au jeu, changeons le jeu. Inutile de dire qu’il trouvait ça cool. C’est même devenu un jeu un peu facile, de deviner son opinion juste par l’énonciation du thème. Du coup en continuant de discréditer le FN, on s’assure la continuité de l’alternance des potes de l’élite.

Le visage de la subversion radiophonique

La transition est toute faite, car cracher sur le Front National fait de moins en moins recette. Marine Lepen n’a pas les travers de son paternel, du moins dans les médias. C’est embêtant, il faut se renouveler, trouver de nouveaux angles d’attaque. Il y en a une bonne qui est sortie dans l’Emission des Grandes Gueules d’RMC avec pour invitée, Caroline Fourest (je me fais du mal, je sais). Bref au détour d’une phrase, un des deux présentateurs interchangeables lâche ceci : « Enfin, on sait très bien qu’au FN on reste ensemble et on se marie ensemble, c’est une secte. » Il ne s’agit pas vraiment de mot à mot parce que je n’ai pas remis la main sur l’enregistrement, m’enfin les mots-clés sont bien là. Une secte, voilà tout. Comme « on le sait très bien », il est inutile d’étayer quoique ce soit, c’est de la magie.

Fuck you, pay me, Bondy!

Et le dernier exemple de ce sursaut n’est pas le plus étonnant, non. C’est la raison de mon aversion pour le vote. Il vient de nos chers politiques, qui mettent les bouchées doubles dans le racolage hyperactif. Des 1000 € de prime par ci, des revenus de 800 € sans travailler par là. Depuis qu’ils ont compris que le FN prenait ses voix dans les classes populaires, ils n’y vont pas par quatre chemins, mais droit où ça parle, au portefeuille. Avec ce genre d’annonces, Villepin cherche à confirmer sa street-credibilité dans les quartiers. Souvenez-vous de l’accueil de rock star qu’il avait eu, à Bondy je crois. Si j’habitais dans un quartier et que je voyais ça, je me sentirais insulté de me faire prendre pour un con à ce point. « Vote pour moi, ferme ta gueule et je te filerai 800€ à glander.»
Et dire qu’on est encore à un an. Les prochains mois promettent d’être amusants, sauf pour les commentateurs de Fdesouche.

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Ce matin dans l’école Maurice Thorez de ce petit village de l’Izère, nos caméras ont pu filmer les images difficilement soutenables de l’arrestation du petit Walid, dont le père est sous le coup d’une procédure d’expulsion depuis 6 mois. Son fils est donc lui aussi menacé d’expulsion.

Alors que les oiseaux chantaient gaiement dans la cour de récréation, 5 membres du GIGN ont fait irruption dans l’école du petit Walid. Leurs Famas chargés à bloc, ils se rendent sans détour dans la salle 3, où Mme Lagute fait son cours de Français comme tous les matins. Alors que les passants peuvent entendre de joyeux « Nadinamouque » et « Inch Allah maîtresse » sortir par la fenêtre, les nervis défoncent la porte grâce à un bélier constitué d’un alliage de titane et d’acier qui suffit à lui seul à traumatiser les élèves. Leur chef, qui a une démarche étrangement raide, se campe au milieu de la salle, crie « Go ! go ! go ! » et brandit la main droite en l’air. Ses sbires s’emparent alors sans ménagement du petit Walid et le ligotent fermement. La maîtresse supplie ces brutes servantes de l’Etat policier et de l’ultralibéralisme responsable de la crise de ne pas trop le torturer comme cela se produit fréquemment en centre de rétention d’après toutes les statistiques connues à ce jour, mais elle n’a droit en retour qu’à des « Zig Heil » proférés en pleine figure. Elle s’évanouit, sous le coup de l’émotion, et les visages des membres du GIGNSS se déforment alors d’un rictus sardonique, alors que leurs yeux injectés de sang… s’injectent encore plus de sang.

Quel sera le parcours du petit Walid et de sa famille maintenant ? Nul ne sait, mais sans aucun doute, une fois installé dans la fourgonnette des servants du mal, sera-t-il diligemment violenté, puisque c’est une tradition inscrite dans le « Police Code », inspiré du « Bro Code » de M. Barney Stinson. Il y est écrit à l’article 23 que tout Noir, Arabe, ou étranger quel qu’il soit doit être matraqué violemment autant que possible sur ordre de Sarkozy.

Après cette scène traumatisante, de nombreux parents et personnes de tout bord (un million et demi à peu près) se sont réunis devant les grilles de l’école pour manifester leur soutien au petit Walid et à sa famille. Une mère de famille déclare :

« – Je ne comprends pas pourquoi on fait ça. Ce petiot il jouait tout le temps avec mon petit Kévin, qui lui donnait toutes ses affaires tellement il l’aimait bien. Vraiment cépapossib. »

Un militant, à son tour :

« – La dignité humaine et les droits de l’homme sont foulés aux pieds une fois de plus par ce gouvernement digne des heures les plus sombres du passé le plus honteux des moments les plus calamiteux de l’époque la plus noire des années les plus nauséabondes des décennies les plus indignes de notre histoire »

Un autre homme :

« – On m’avait dit qu’i y auwait de la bouffe gwatouite. Et on pouwait augmenter nos allocations siwouplè ? » (voix off : « Coupez, coupez au montage, ça ! »)

En attendant l’expulsion, les collectifs antiracistes et les milieux associatifs de la ville restent mobilisés, et ont déjà réussi à obtenir une augmentation des subventions qu’ils perçoivent de manière à pouvoir se ravitailler en bière et en shit pendant l’occupation de l’école. A vous les studios.

Et j’exagère à peine.

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Ces derniers temps, une fatigue mentale me détourne de toute réflexion. Impossible de fixer mon attention, de suivre un raisonnement, de poser des mots appropriés sur les faits.
Cette semaine, pourtant semblable aux précédentes, aura su trouver quelques mots-clés pour me tirer de l’état végétatif vers lequel je me laissais glisser.

Est-il besoin de rappeler le contenu de la déclaration de Marine Le Pen vendredi dernier, comparant les prières de rue à l’occupation? Deux choses grandioses en ressortent: 1. L’emballement médiatique tournant à vide a été pour tout un chacun de constater ses rouages rouillés tellement ils ont servis sans être changés. Les journalistes s’indignaient tous seuls quand la plupart des gens ont pour une fois pris un pas de recul pour comprendre qu’il n’y avait rien de choquant dans le fond. 2. Que cette femme, avec ce patronyme, compare l’ennemi musulman à l’ennemi allemand, est hilarant. Elle se met en opposition avec les petites phrases de son père et ils ne savent pas comment réagir, les amis gauchistes. Les plus éclairés se sont découvert un don de publicitaire avec des slogans qui tuent. « Bouillir la haine »? « Machine à casser quoi? » « Une chaîne humaine »? Avec son génie, le militantisme de tous bords a toujours autant d’effet répulsif sur ma personne! Que de lumière, que d’idées en une seule affiche! (D’ailleurs, même le choix du berger allemand est bien trouvé)
L’argument sorti par certains m’a ôté le sourire fissa. « S’il prient dans la rue, c’est qu’ils faut accélérer la construction de mosquées, et vite! Il n’y a pas assez de place! » Sortit de la bouche d’une personne certainement chargée du recensement dans les lieux de cultes.
Oh, ils osent tout! Il est beau le raisonnement: si je comprends bien, il faut continuer de faire entrer des wagons de personnes culturellement à notre opposé (et accessoirement, qui souhaitent occuper l’espace public et nous détruire). S’ils ont des revendications il faut les exaucer. S’il reste un peu de vieille France qui déplaît à nos invités, il faut le supprimer. Mais surtout n’arrêtons pas de faire rentrer les invités, nous ne voulons pas qu’on nous prenne pour de mauvais hôtes. L’instinct de mort, phase terminale. On touche là à toute la malléabilité de la gauche. Tellement persuadés d’être des gens bien, ils se démarquent et tapent sur tout ce qu’on leur dit mauvais. Ce qui disent ceci sont des affreux. Et il ne faudrait surtout pas les confondre avec les affreux. Sachez aussi qu’ils ne font pas de différences entre les hommes, c’est leur devise. Sauf si vous n’êtes pas d’accord, là vous êtes un étron, un « de la populace », pas un digne citoyen du pays des droâ de lôm. Ayez du cœur, excusez-vous quand vous dérapez, on vous pardonnera.

Sinon, aujourd’hui j’apprends l’annulation de l’amende pour port du Niqab. Il paraît que l’avocat de Sandrine Mouleres (un nom qui pue la djihadiste), Me Pollono, a déclaré que le motif était nul parce que le niqab bouge avec la tête, donc ne présente aucune gêne. D’autant plus que la voiture est au regard de la loi un espace privé. Bon, d’accord, et on ne fait pas mention du fait que cet espace privé se déplace sur l’espace public. On se fait verbaliser quand on se ballade à poil chez soi devant sa fenêtre, mais quand on porte un habit religieux (quoiqu’en disent ces abrutis de musulmans modérés qui disent que le niqab ne fait pas parti de l’Islam) au volant, c’est correct. Tombe bien qu’on soit en décembre, je propose le test suivant: demain, en prenant votre voiture, vous enfilez votre cagoule et vous passez devant le commissariat. Bon, faites-le si vous êtes à jour d’assurance, de contrôle technique et compagnie, il faudrait pas que ça vous fasses du tort ces gamineries.

Les prières dans la rues, les niqabs au volant. Ce ne sont que des revendications passives. Les uns veulent plus de lieux de cultes, les autres souhaitent affirmer leur personnalité en se cachant du regard des hommes, mais n’en oublient pas de se maquiller impeccablement les yeux. Ceci n’est pas une invasion consciente de l’espace public, nous allons accéder à leur requête le plus rapidement possible, vous pouvez vous rendormir.

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